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Guide : Plan de départ volontaire (PDV) 

Table des matières

Face à des enjeux économiques ou stratégiques, un employeur peut être amené à réduire ses effectifs. Véritable outil de restructuration, le plan de départ volontaire (PDV) offre une alternative au licenciement économique, en permettant aux salariés de quitter l’entreprise de manière volontaire et négociée.
Basé sur le principe du volontariat strict, le PDV présente de nombreux avantages pour l’entreprise : il permet de réduire les coûts de personnel, d’améliorer la compétitivité, de favoriser la mobilité interne et de préserver le climat social. Pour les salariés, il offre l’opportunité de bénéficier d’un accompagnement personnalisé pour se reconvertir ou préparer leur projet professionnel.
En tant que DRH, vous êtes en première ligne pour accompagner votre entreprise et vos collaborateurs au cours de cette période délicate. Ce guide a pour objectif de vous fournir les clés pour mener à bien ce projet délicat, en respectant la réglementation et en privilégiant une approche humaine. Vous y trouverez des informations pratiques sur les aspects juridiques, les étapes clés de la mise en œuvre, les bonnes pratiques pour accompagner les salariés, ainsi qu’un comparatif avec d’autres dispositifs de réduction d’effectifs.

Partie 1 : Cadre légal et réglementaire

Le plan de départ volontaire peut soit être intégré à un plan de sauvegarde de l’emploi (PSE), soit être autonome. Dans ces deux hypothèses, il permet à un employeur de réduire sa masse salariale en faisant appel aux salariés volontaires dans le cadre d’une rupture amiable de leur contrat de travail.

Le plan de départ volontaire « autonome »

Le PDV « autonome » résulte de la volonté d’un employeur, hors projet de licenciement économique, de réduire son effectif salarial en privilégiant le volontariat des salariés. Les salariés candidats vont signer une rupture amiable de leur contrat de travail. En effet, dans le cadre d’un plan de départ volontaire « autonome », aucun licenciement ne peut avoir lieu, même si les candidats ne sont pas assez nombreux.

Ces plans ne sont donc jamais associés à un PSE avec départs contraints. Ils impliquent donc nécessairement des mesures d’aides au départ attractives pour inciter les salariés à se porter volontaires.

Aucune disposition légale ou réglementaire n’encadre ce type de plan. C’est la jurisprudence qui, au fil des années, est venue encadrer la pratique du PDV autonome. Dans ce cadre, les suppressions d’emplois envisagées peuvent viser exclusivement des départs hors de l’entreprise puisque, la jurisprudence considère que ce type de plan n’implique pas un plan de reclassement interne à l’entreprise.

Le plan de départ volontaire intégré à un PSE

Le plan de départ volontaire peut être intégré à un PSE. Pour rappel, les entreprises d’au moins 50 salariés qui envisagent de procéder au licenciement économique d’au moins 10 salariés sur une période de 30 jours consécutifs ont l’obligation de mettre en place un plan de sauvegarde de l’emploi (PSE).

L’objectif premier du PSE est de limiter les licenciements. L’employeur est donc tout à fait autorisé à privilégier, dans un premier temps, des départs volontaires, en intégrant un PDV dans le PSE)
Si le plan de départ volontaire est intégré à un PSE, il est admis que la rupture du contrat de travail du salarié pour motif économique peut résulter d’un départ volontaire dans le cadre d’un accord collectif mis en place après consultation du CSE. Dans ce cadre, la rupture du contrat de travail constitue une résiliation amiable du contrat.

Bien qu’il se concrétise par une rupture amiable du contrat de travail du salarié ayant exprimé sa volonté de quitter l’entreprise, le plan de départ volontaire est alors soumis aux règles du droit du licenciement collectif pour motif économique telles qu’exposées aux articles L. 1233-1 et suivants du Code du travail.

Par conséquent, l’employeur qui envisage de supprimer des emplois pour motif économique est tenu de respecter les dispositions d’ordre public des articles L. 1233-3 et suivants du Code du travail, y compris lorsque les emplois supprimés le sont uniquement par la voie de départs volontaires.

Tableau comparatif du plan de départ volontaire « autonome » et intégré à un PSE

Critère

PDV autonome

PDV intégré à un PSE

Motif économique

Non obligatoire

Obligatoire

Consultation du CSE

Souvent consultée, mais non obligatoire

Obligatoire

Licenciements

Exclus

Possible sur le nombre de volontaires est insuffisant

Encadrement légal

Principalement jurisprudentiel

Encadré par le code de travail

Indemnité

Négocié librement

Soumises à certaines règles

Accompagnement des salariés

Souvent proposé

Obligatoire

Partie 2 : Les fondamentaux du PDV

Conditions de mise en œuvre

Le plan de départ volontaire « autonome » n’étant pas régi par le Code du travail, offre un fonctionnement souple et relativement informel. Sa mise en place implique uniquement qu’elle intervienne dans un contexte de difficultés économiques, et n’est soumise à aucune formalité particulière. Cependant, si votre convention collective prévoit des dispositions sur le sujet, vous êtes tenu de les respecter.

Le PDV doit reposer sur un départ volontaire nécessitant un commun accord entre l’employeur et le salarié candidat.

Bon à savoir

Nous ne le rappellerons jamais assez, aucun salarié ne peut être contraint de quitter l’entreprise dans le cadre d’un PDV. De plus, le volontariat des salariés doit être éclairé. Il est essentiel de leur fournir toutes les informations nécessaires pour qu’ils puissent prendre une décision en toute connaissance de cause concernant leur départ.

Concernant le PDV intégré à un PSE, ses conditions de mise en œuvre sont intrinsèquement liées à celles du plan de sauvegarde de l’emploi lui-même. En fonction du choix de l’employeur, le PDV sera défini soit par un accord collectif négocié, soit par une décision unilatérale de l’employeur.

Constitution de l’équipe projet

Il est fortement conseillé de constituer une équipe projet pour faciliter les échanges, proposer et amender les mesures qui seront incluses dans le PDV.

Cette équipe doit réunir des interlocuteurs clés tels que l’employeur, le DRH, les collaborateurs des ressources humaines, un expert-comptable, un avocat spécialisé en droit social, ainsi que des représentants du personnel et les partenaires sociaux. Ensemble, ils seront en mesure de bâtir un plan de départ volontaire optimisé.

Bon à savoir

Pour garantir le bon fonctionnement de l’équipe et éviter les redondances, il est essentiel de bien définir les rôles et responsabilités de chacun. Voici un exemple de répartition des tâches :

  • DRH : pilotage général, communication interne et externe, suivi des échéances.
  • Expert-comptable : préparation du diagnostic financier, estimation des coûts.
  • Avocat en droit social : accompagnement juridique, rédaction des documents, suivi des démarches.
  • Représentants du personnel : négociation des mesures, défense des intérêts des salariés.
  • Salariés concernés : propositions de solutions, retour sur les difficultés rencontrées.

Étapes préliminaires à la préparation d’un projet de plan de départ volontaire

Avant de mettre en place un plan de départ volontaire, il est crucial de réaliser un diagnostic approfondi de la situation de l’entreprise. Ce diagnostic doit permettre d’identifier les raisons économiques qui justifient ce plan et de déterminer les postes susceptibles d’être supprimés.

Les étapes clés du diagnostic sont les suivantes :

  • Analyse financière : étude des indicateurs clés (chiffre d’affaires, rentabilité, trésorerie) pour évaluer la santé financière de l’entreprise.
  • Identification des postes à supprimer : évaluation de l’utilité de chaque poste au regard des objectifs de l’entreprise et de sa stratégie future.
  • Analyse des risques sociaux : évaluation des conséquences sociales du plan, notamment en termes de motivation des salariés restants et de réputation de l’entreprise.

Il est recommandé de faire appel à des experts (expert-comptable, avocat, cabinet d’audit) pour mener à bien ce diagnostic. Leur expertise permet d’obtenir une vision objective de la situation et de prendre les meilleures décisions.

Bon à savoir

Rappelons que chacun de ces experts apporte une expertise complémentaire. L’expert-comptable analyse les données financières de l’entreprise, repère les tendances et écarts par rapport aux prévisions, et évalue la santé financière globale. L’avocat en droit du travail apporte son savoir-faire juridique sur les implications sociales du plan de sauvegarde de l’emploi (PSE), les obligations légales de l’employeur et les droits des salariés. Enfin, le cabinet d’audit effectue une évaluation détaillée des processus, des systèmes d’information et des contrôles internes, permettant d’identifier d’éventuelles inefficacités.

Parallèlement au diagnostic, il est essentiel d’établir une communication transparente et sincère avec les salariés et les représentants du personnel. Cela est essentiel pour créer un climat de confiance et obtenir leur adhésion au projet.

Les objectifs de cette phase sont multiples : 

  • Justifier le plan de départ volontaire auprès des différentes parties prenantes (CSE, salariés, administration).
  • Identifier les mesures d’accompagnement nécessaires pour les salariés concernés (reclassement, formation, etc.).
  • Préparer le terrain pour la négociation avec les représentants du personnel. 

Bon à savoir

En résumé, rappelez-vous qu’un diagnostic rigoureux et une communication transparente sont les fondations d’un plan de départ volontaire réussi.

Information des salariés et consultation du CSE

La mise en place d’un PDV implique que les salariés aient réellement eu le choix de quitter ou non leur emploi. Une réunion d’information doit donc être organisée avec l’ensemble des salariés et une autre avec les membres du CSE pour leur présenter le plan de départ volontaire.

Lors de ces réunions, soyez transparent : cela sera apprécié par les salariés et le CSE, qui pourront comprendre pleinement les enjeux.

Côté salarié

Cette réunion permet aux salariés de prendre une décision réfléchie, en toute sérénité, sans stress inutile.

Veillez à bien présenter les mesures d’accompagnement et les aspects attractifs d’un départ volontaire afin de conforter les salariés dans leur choix de quitter volontairement l’entreprise.

Cette réunion d’information avec les salariés offre deux avantages principaux :

  • Les salariés sont informés tôt du projet de suppression de postes, des conditions de candidature et des conséquences d’une rupture amiable, ce qui leur laisse le temps de bien réfléchir sans se sentir pressés.
  • Vous recueillez leurs avis, ce qui vous permet d’ajuster votre PDV pour aboutir à un plan optimal, conçu en concertation avec toutes les parties concernées.

 Côté CSE

Notez qu’à défaut de CSE, le PDV peut être mis en place par décision unilatérale de l’employeur.

Lors de la réunion, les représentants du personnel du CSE peuvent négocier plusieurs points du plan de départ volontaire, tels que :

  • La création d’une cellule d’information et de conseil.
  • Le financement d’un cabinet de reclassement, de bilans de compétences, ou de formations pour les salariés candidats au départ, avec un budget ajusté en fonction des objectifs du plan et de la durée des formations.
  • L’augmentation des indemnités de départ volontaire.
  • L’accompagnement à la création ou à la reprise d’entreprise.
  • Une aide à la mobilité pour le conjoint.
  • Une prime d’aide aux départs volontaires. 

Le financement de ces mesures est pris en charge par l’entreprise, mais des aides de l’État peuvent être demandées en cas de difficultés financières. 

En plus de ces mesures d’accompagnement, le CSE peut négocier les critères d’éligibilité des candidats (ancienneté, âge, qualifications, performance…). 

Enfin, si le PDV fait partie d’un plan de sauvegarde de l’emploi, la consultation du CSE est strictement encadrée. 

 

Bon à savoir

Les négociations avec le CSE autour d’un PDV sont souvent intenses. L’objectif est de définir les postes à supprimer tout en élaborant des mesures d’accompagnement sur-mesure pour faciliter la réinsertion professionnelle de chaque salarié volontaire. »

Au moins deux réunions doivent être organisées avec le CSE, avec un intervalle minimum de 15 jours entre elles.

Suite à la négociation, le CSE rend ses avis dans les délais maximums suivants (à compter de la date de sa première réunion) :

  • 2 mois lorsque le nombre de licenciements est inférieur à 100.
  • 3 mois lorsque le nombre de licenciements est compris entre 100 et 249.
  • 4 mois lorsque le nombre de licenciements est supérieur à 249. 

Bon à savoir

Bien que la négociation d’un accord collectif soit encouragée, vous et votre employeur pouvez toujours décider de définir ensemble le contenu du PDV après consultation du CSE.

Élaboration du plan de départ volontaire

Une fois les négociations avec le CSE finalisées, le plan de départ volontaire définitif est établi soit par accord collectif négocié, soit par décision unilatérale de l’employeur. Il doit inclure les mesures obligatoires, à savoir :

  • Le nombre de départs nécessaires pour parvenir à rétablir la situation économique de l’entreprise. 

Bon à savoir

Il peut être judicieux d’ouvrir le PDV à un nombre supérieur de salariés que celui prévu en termes de suppression d’emploi pour vous assurer d’atteindre vos objectifs : En effet, les départs étant basés sur le volontariat, cette pratique vous permettra d’augmenter les chances d’obtenir un nombre de candidats suffisant.

  • Les catégories de poste concernées par le plan de départ volontaire. Les salariés ne doivent pas être expressément visés.
  • Les modalités d’information des salariés susceptibles de se porter candidats.
  • Les conditions à remplir par le candidat.
  • Les modalités de dépôt de la candidature.
  • Le délai de dépôt des candidatures.
  • Les règles de départage des salariés.
  • Le montant de la prime de départ qui sera proposée aux salariés volontaires et qui ne peut être inférieure à l’indemnité légale de licenciement. Les volontaires seront tout à fait autorisés à négocier cette prime.
  • Le plan de reclassement externe : inclure un plan de reclassement détaillant les actions mises en œuvre pour accompagner chaque salarié dans sa recherche d’emploi, notamment les formations, les bilans de compétences, etc.
  • Les mesures visant au réemploi.

 

La DREETS est informée sans délai de l’ouverture d’une telle négociation et doit valider l’accord une fois conclu. Le silence gardé pendant le délai de 15 jours vaut décision d’acceptation de validation. Dans cette hypothèse, vous devez transmettre une copie de la demande de validation, accompagnée de son accusé de réception par l’administration, au CSE et aux syndicats représentatifs signataires. 

Les salariés doivent être informés de la décision de validation de l’accord par voie d’affichage sur leurs lieux de travail ou par tout autre moyen. 

Partie 3 : Mise en œuvre du PDV

Lancement de l’appel à candidatures

Une fois le plan de départ volontaire acté et homologué par la DREETS, il reste l’étape du lancement de l’appel à candidatures.

Il est l’heure pour vous d’informer l’ensemble des salariés que le délai pour le dépôt des candidatures est lancé. Rappelez-leur à cette occasion le délai qui a été fixé par le PDV ainsi que les modalités selon lesquelles les salariés peuvent se porter volontaires.

Accompagnement des salariés

Lors de cette phase d’appel à candidatures et toujours dans le but de rassurer les salariés, il est essentiel de mettre l’accent sur les mesures d’accompagnement que vous pouvez leur proposer :

  • recours à un cabinet spécialisé dans le reclassement externe (Outplacement) ;
  • suivi de formations ;
  • bilan de compétences ;
  • conseils en évolution professionnelle. 

Ces actions visent à faciliter leur transition et à minimiser l’impact du plan sur leur avenir professionnel.

L’objectif est d’accompagner chaque salarié vers un nouveau projet professionnel, qu’il s’agisse de retrouver un emploi, de créer sa propre entreprise ou de se préparer à la retraite : 

  • Retour direct à l’emploi : un diagnostic personnalisé est essentiel pour définir un projet réaliste. Des entretiens individuels et collectifs, ainsi qu’une analyse du bassin d’emploi permettent d’identifier les opportunités. Outils numériques, formations et réseaux professionnels peuvent faciliter leur réinsertion.
  • Soutien à la reprise ou création d’activités par les salariés : accompagner les salariés dans la création ou reprise d’entreprise favorise l’esprit d’entreprendre. Des aides comme des financements, conseils juridiques et formations à la création d’entreprise peuvent être proposées pour les soutenir.
  • Formation et reconversion : proposer des actions de formation, reconversion ou validation des acquis de l’expérience (VAE) est essentiel pour faciliter le reclassement externe. Il est important de préciser les types de formations (certifications, VAE, etc.) et les modalités de financement disponibles.
  • Accompagnement vers la retraite : préparer les salariés proches de la retraite en les informant sur leurs droits, en constituant un dossier de carrière et en facilitant leur transition. Un bilan de compétences peut les aider à envisager de nouvelles perspectives et à définir un projet de vie adapté. 

Négociation individuelle des conventions de rupture

Après avoir reçu et trié les candidatures, en écartant celles qui ne répondent pas aux critères et en départageant les candidats si leur nombre dépasse celui des postes supprimés, vous convoquez chaque salarié retenu pour une négociation individuelle de la rupture de contrat et pour signer l’accord amiable.

Aucun formalisme n’est imposé par la loi. En pratique, les parties concluent par écrit une convention de rupture exposant les conséquences de la rupture.

L’employeur remet également au salarié les documents de fins de contrat (reçu pour solde de tout compte, certificat de travail, attestation France travail).

Pour vous aider, n’hésitez pas à consulter les modèles officiels de certificat de travail et de reçu pour solde de tout compte.

Partie 4 : Suivi et évaluation

Suivi de la mise en œuvre de l’accord collectif

Pour garantir le succès du PDV et en mesurer l’impact, il est essentiel de mettre en place un suivi rigoureux. Ce dispositif assure transparence, ajustement des actions, et appui solide pour la prise de décision. Un suivi efficace repose sur des tableaux et indicateurs clairs. Il est également recommandé de créer une commission de suivi.

Les indicateurs peuvent inclure le taux de reclassement, la satisfaction des salariés, les coûts du PDV et les délais de mise en œuvre.

Une commission de suivi du plan de départ volontaire peut être constituée. Elle réunit généralement :

  • la direction de l’entreprise (DRH) ;
  • les représentants du personnel ;
  • le chef de projet du cabinet de reclassement.

DREETS, France Travail et les consultants éventuels peuvent aussi être invités.  La commission examine divers aspects :

  • les moyens alloués au reclassement ;
  • le suivi des reclassements externes et des formations ;
  • le moral et la motivation des salariés restants. 

Évaluation de l’efficacité des mesures d’accompagnement

Une évaluation de l’efficacité des mesures d’accompagnement peut se révéler judicieuse. Elle vous permettra de mettre en avant quelles sont les mesures qui ont été les plus efficaces pour la réinsertion des salariés ou encore de détecter si une part importante ou non des salariés volontaires ont retrouvé un emploi. 

Bilan social

L’élaboration d’un bilan social est une étape importante pour clôturer le PDV. Il permet de réaliser une photographie de la situation de l’entreprise au terme du plan de départ volontaire afin de la comparer avec celle prise au moment de la préparation du PDV.

Ce bilan avant/après peut porter sur l’évolution du chiffre d’affaires de l’entreprise, de la production, de la motivation des salariés, de leur engagement, de l’absentéisme, sur les investissements réalisés par l’entreprise, sur l’évolution des coûts de production, etc.

Ce bilan permettra de mesurer l’impact du plan de départ volontaire sur la situation actuelle de l’entreprise, de s’assurer que les objectifs ont bel et bien été atteints et, dans le cas contraire, d’adapter la stratégie future de l’entreprise.

Partie 5 : Comparatif PDV, RCC, PSE

Vous vous interrogez sur les différences entre un Plan de Départ Volontaire (PDV), une Rupture Conventionnelle Collective (RCC) et un Plan de Sauvegarde de l’Emploi (PSE) ? Notre tableau comparatif vous permettra de visualiser rapidement les principales caractéristiques de chacun de ces dispositifs, notamment en ce qui concerne les conditions de mise en œuvre, les conséquences pour les salariés et le lien avec les notions de licenciement économique et de rupture conventionnelle. 

Critère

Rupture Conventionnelle Collective (RCC)

Plan de Sauvegarde de l’Emploi (PSE)

Plan de Départ Volontaire (PDV)

Motif

Tout motif

Motif économique lié à des difficultés économiques de l’entreprise

Motif économique

Obligation de reclassement

Tout motif

Oui

Non

Négociation collective

Obligatoire (accord collectif)

Obligatoire si au moins 10 salariés sont concernés

Non obligatoire

Volontariat

Totalement volontaire

Obligatoire si au moins 10 salariés sont concernés

Totalement volontaire

Indemnisation

Négociée dans l’accord collectif

Peut inclure des départs volontaires (PDV), mais aussi des licenciements économiques

Négociée individuellement ou collectivement

Accompagnement

Négociée dans l’accord collectif

Prévu par le PSE

Peut être proposé, mais non obligatoire

Pour aller plus loin, consulter notre guide complet sur le PSE.

Conclusion

Dans le cadre d’un projet de suppression d’emploi, le plan de départ volontaire (PDV) offre une alternative intéressante à l’employeur qui souhaite réduire ses effectifs tout en offrant aux salariés la possibilité de quitter l’entreprise dans des conditions négociées. Cet outil flexible permet d’adapter la réduction des effectifs aux besoins spécifiques de chaque entreprise, tout en préservant un climat social apaisé. Toutefois, la mise en œuvre d’un PDV requiert une grande rigueur juridique et sociale. Une mauvaise gestion peut entraîner des contentieux et dégrader le climat social au sein de l’entreprise. Pour prévenir tout risque, le recours à un juriste spécialisé est fortement recommandé. Sources :

https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F24411
https://code.travail.gouv.fr/fiche-service-public/depart-negocie-en-cas-de-difficultes-economiques
https://www.legifrance.gouv.fr/acco/id/ACCOTEXT000037170564
https://veille-travail.anact.fr/osiros/result/notice.php?queryosiros=id:32428
https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F2062

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