Dans la lignée de l’Accord de Paris, la France s’est engagée à atteindre la neutralité carbone en 2050.
Et pour atteindre cet objectif ambitieux, les efforts ne sont dorénavant plus une affaire de bonne volonté mais d’obligations concrètes pour les entreprises.
- Quelles sont donc les nouvelles règles du jeu pour les entreprises en matière de décarbonation ?
- Quels secteurs sont en première ligne ?
- Et surtout, quels bénéfices peuvent en tirer les organisations qui s’engagent dans cette transition ?
Un cadre légal de plus en plus exigeant…
Face à l’urgence climatique, les pouvoirs publics ont renforcé progressivement le cadre réglementaire qui encadre les émissions des entreprises.
Plusieurs obligations légales, actuelles et à venir, structurent désormais la démarche de décarbonation :
- Quotas carbone : Les secteurs industriels les plus polluants (la sidérurgie, les cimenteries, les raffineries pétrolières…) doivent déclarer leurs émissions annuellement sous peine de sanctions.
- Bilan GES : Les entreprises de plus de 500 salariés doivent réaliser un bilan de leurs émissions de gaz à effet de serre, accompagné depuis 2023, d’un plan concret de réduction.
- Reporting : Depuis cette année, les grandes entreprises françaises (+ de 250 salariés et CA net supérieur à 50M€…) doivent inclure leur bilan carbone dans leurs rapports annuels de gestion.
- Transports : Les entreprises ayant plus de 100 véhicules doivent intégrer progressivement des véhicules propres dans leur flotte (50% d’ici 2030), avec des sanctions dès 2026.
Les entreprises de plus de 50 salariés doivent également mettre en place des plans de mobilité durable (covoiturage, aides aux salariés pour les transports en commun…)
- Bâtiment : Les bâtiments tertiaires de plus de 1000 m² doivent réduire leur consommation énergétique de 40% d’ici 2030.
- Marchés publics : Dès août 2026, les marchés publics intégreront un critère environnemental obligatoire dans leurs appels d’offres.
6 bonnes raisons de vous décarboner !
Engager son entreprise dans une démarche de décarbonation ne consiste pas seulement à « subir » des obligations. C’est aussi saisir des opportunités et créer de la valeur à moyen terme.
Voici donc les principaux avantages à se décarboner, quelle que soit la taille de votre entreprise :
1 – Anticipation et conformité.
S’engager tôt permet d’éviter les sanctions futures, de limiter les risques financiers et d’être prêt pour des exigences réglementaires plus strictes. Vous sécurisez ainsi vos accès aux marchés et financements à venir.
2 – Réduction des coûts opérationnels.
La décarbonation réduit les dépenses énergétiques (de 10 à 25 %) grâce à une meilleure efficacité énergétique et au remplacement des énergies fossiles par des renouvelables. Il n’y a pas de petites économies…
3 – Accès à de nouveaux marchés.
Les entreprises affichant un bilan carbone solide sont favorisées dans les appels d’offres privés comme publics, leur permettant de conserver leurs contrats et d’en gagner de nouveaux.
4 – Amélioration de l’image de marque.
Communiquer sur ses actions bas-carbone améliore la réputation auprès des clients et partenaires commerciaux, attire de nouveaux consommateurs sensibles à l’environnement et fidélise davantage les clients existants.
5 – Meilleure attractivité RH.
Dans le même registre, une démarche de décarbonation sérieuse attire des candidats sensibles aux enjeux environnementaux et renforce la motivation et la fidélité des équipes actuelles.
6 – Financements facilités et aides publiques.
Respecter les critères environnementaux facilite l’accès aux aides publiques (subventions, prêts verts, certificats d’économies d’énergie) ainsi qu’aux financements privés.
Par où commencer ?
La transition vers une industrie 0 carbone va modifier de nombreux métiers existants et en faire émerger de nouveaux.
Par exemple, les chauffeurs poids-lourd vont devoir se former à la conduite de camions électriques. Et les techniciens de maintenance à l’entretien de pompes à chaleur plutôt que de chaudières fioul.
Pour ce qui est des métiers nouveaux : des ingénieurs en efficacité énergétique, des chargés d’économie circulaire ou des experts en bilan carbone ne vont pas tarder à voir le jour.
Quoi qu’il en soit, vous ou vos services RH vont devoir anticiper ces évolutions afin de réussir votre décarbonation.
L’impact de la transition écologique sur les métiers nécessite de structurer les besoins en formation et la montée en compétences :
- Pour accompagner la mobilité interne en identifiant les collaborateurs éligibles : il s’agit de détecter les besoins individuels (en lien avec ses compétences actuelles) des besoins collectifs (en lien avec le projet de transformation).
Exemple : Opérateur de fabrication vers un métier lié à la transition énergétique tel qu’opérateur électrolyse hydrogène. - Pour mettre en place les formations adaptées à votre projet de décarbonation.
Exemples : Former vos équipes d’ingénierie à l’écoconception, sensibiliser les commerciaux à l’argumentaire “produit durable”, ou encore former les responsables de site à l’optimisation énergétique. - Et prendre en charge la mobilité externe en cas de restructuration, départs volontaires etc…
Pour en savoir davantage, vous pouvez nous contacter juste ici 👋
À bientôt,
L’équipe Analyse & Action.