Dans le cadre d’un licenciement pour motif économique, l’employeur est tenu à une obligation de reclassement interne de ses salariés. Les mesures permettant de mettre en œuvre ce reclassement sont prévues par un plan de sauvegarde de l’emploi.
En cas d’impossibilité de reclasser tout ou partie des salariés en interne, l’employeur peut avoir recours à un cabinet spécialisé dans le reclassement externe : c’est ce qu’on appelle « l’outplacement » et plus précisément « l’outplacement collectif » dans le cadre d’un licenciement économique.
Qu’est-ce qu’un plan de sauvegarde de l’emploi ?
En cas de difficultés économiques, certaines entreprises sont contraintes d’adapter leurs effectifs pour assurer la pérennité de leur activité.
Le plan de sauvegarde de l’emploi est un dispositif qui prévoit différentes mesures ayant pour objet de limiter les licenciements pour motif économique au sein de l’entreprise.
Le plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) est même obligatoire dans les entreprises de 50 salariés minimum si le projet de licenciement collectif concerne au moins 10 salariés sur une période de 30 jours consécutifs.
Le PSE est élaboré par l’employeur sur avis du comité social et économique. Pour garantir un plan de sauvegarde optimal, l’employeur peut se faire assister de cabinets spécialisés en ressources humaines, qui disposent des compétences et de l’expérience utiles pour favoriser un retour rapide à l’équilibre.
Le plan de sauvegarde de l’emploi doit prévoir un certain nombre d’éléments, comme :
- les actions visant au reclassement interne des salariés,
- les actions favorisant le reclassement externe à l’entreprise,
- les actions de formations prévues,
- la mise en place d’une cellule de reclassement,
- ou encore les mesures de réduction ou d’aménagement du temps de travail.
Que faire lorsque le reclassement interne des salariés n’est pas possible ?
Dans le cadre d’un licenciement pour motif économique, l’employeur est tenu de mettre tous les moyens en œuvre pour reclasser ses salariés en interne. Les mesures à mettre en place pour réussir ce reclassement sont prévues dans le plan de sauvegarde de l’emploi.
Néanmoins, même si le reclassement est obligatoire, il peut arriver que l’employeur soit dans l’impossibilité de reclasser tout ou partie de ses salariés. C’est le cas, par exemple, lorsque aucun poste équivalent ne peut être proposé à un salarié.
Dans cette hypothèse, l’employeur peut avoir recours au reclassement externe également appelé « outplacement » et plus précisément « outplacement collectif » lorsque plusieurs salariés sont concernés.
La mise en place d’un service d’outplacement est négociée entre l’employeur et le salarié.
Mise en place d’un outplacement collectif et recours à un cabinet d’outplacement
Pour s’assurer de favoriser un retour à l’emploi rapide de ses salariés menacés par un licenciement collectif, l’employeur peut faire appel à un cabinet d’outplacement.
Salarié et employeur s’accordent alors sur les modalités de mise en œuvre de cet outplacement.
Choix du cabinet de reclassement
L’employeur peut, de sa propre initiative, imposer un cabinet d’outplacement. Il peut également proposer au salarié plusieurs cabinets et lui laisser le soin de choisir celui qui lui semble le plus adapté. Pour faire ce choix, le salarié doit tenir compte d’un certain nombre de critères pour se garantir un retour à l’emploi optimal. En effet, bien choisir son cabinet de reclassement est indispensable pour une transition professionnelle réussie.
L’employeur peut, de sa propre initiative, imposer un cabinet d’outplacement. Il peut également proposer au salarié plusieurs cabinets et lui laisser le soin de choisir celui qui lui semble le plus adapté. Pour faire ce choix, le salarié doit tenir compte d’un certain nombre de critères pour se garantir un retour à l’emploi optimal. En effet, bien choisir son cabinet de reclassement est indispensable pour une transition professionnelle réussie.
Mise en œuvre de l’outplacement
Une fois le prestataire trouvé, la mission du cabinet d’outplacement débute. Le conseiller en outplacement suit scrupuleusement différentes étapes pour permettre au salarié de retrouver rapidement un emploi dans des conditions sereines.
L’outplacement collectif est un véritable atout pour des salariés visés par un licenciement pour motif économique. Il permet de ne pas perdre pied, de ne pas lâcher prise et de bénéficier d’un accompagnement utile pour un retour rapide à l’emploi.
Les étapes de l’outplacement
Les principales étapes proposées au salarié sont les suivantes :
- Une phase de bilan professionnel au cours de laquelle le consultant en outplacement accompagne le salarié pour faire le point sur ses compétences, son expérience, ses ambitions, ses envies. Il s’agit de faire prendre conscience au salarié ce qu’il recherche, ce qu’il est capable de faire ou non et ce qu’il désire pour l’avenir.
- Une phase de détermination d’un projet professionnel. Cette étape est capitale puisqu’elle permet au salarié de s’assurer de faire le bon choix d’avenir : souhaite-il davantage se réorienter professionnellement ? A-t-il l’envie et les capacités de devenir son propre patron en créant ou reprenant une entreprise ? Désire-t-il simplement retrouver un poste similaire dans le même secteur d’activité ? Cette phase permet de répondre à toutes ses questions et se positionner pour l’avenir.
- Une phase de formation et passage à l’action. Cette étape est également importante puisque le salarié va bénéficier d’un réel soutien de la part du consultant. Apprendre à rédiger un CV, à postuler à une offre d’emploi, à réaliser un bon entretien d’embauche sont autant d’apprentissages apportés par le conseiller en outplacement.
- Une phase d’intégration sur le marché du travail. Le coach va même plus loin en accompagnant le salarié dans son intégration sur le marché du travail. Il l’aide à repérer les offres d’emploi intéressantes et à contacter les recruteurs.
- Une phase de négociation d’un nouveau contrat de travail ou de création/reprise d’entreprise.
Durée de l’outplacement
Pour aider et accompagner les salariés menacés par un licenciement collectif, le conseiller en outplacement va exercer sa mission pendant une durée qui peut varier de 6 à 12 mois, comprenant des périodes d’entretien avec le consultant en outplacement, des temps de participation à des animations collectives, des temps de simulation d’entretiens et d’apprentissage à la recherche d’emploi.
Dans le cadre d’un reclassement collectif, le consultant en outplacement s’engage à aboutir à l’une des solutions suivantes :
- Un retour à l’emploi avec signature d’un CDD ou d’un CDI.
- La création ou la reprise d’une entreprise.
- Une formation qualifiante.
- Un projet professionnel bien défini.